
OpenAI, initialement réticent à toute application militaire de ses modèles, a annoncé un partenariat avec Anduril pour des systèmes de défense. Cette collaboration ouvre-t-elle la voie à des drones de combat et des armements optimisés par l'intelligence artificielle ?
Anduril, entreprise américaine d'armement, a conclu un partenariat avec OpenAI, créateur de ChatGPT. L'objectif affiché est d'améliorer les systèmes de défense américains grâce à l'IA. OpenAI, qui refusait auparavant toute utilisation militaire de ses modèles, change donc de stratégie.
« Notre partenariat avec Anduril contribuera à protéger le personnel militaire américain et aidera la communauté de la sécurité nationale à utiliser cette technologie de manière responsable pour assurer la sécurité et la liberté de nos citoyens », a déclaré Sam Altman, PDG d'OpenAI.
Un partenariat réellement limité aux systèmes de défense ?
L'annonce paraît, de prime abord, raisonnable. Le partenariat vise principalement à utiliser l'IA pour analyser les données en temps réel et détecter les menaces aériennes, qu'il s'agisse d'avions ou de drones. Une utilisation « passive », supportant les équipes humaines sans participer activement aux combats.
Le communiqué souligne également la compétition IA entre les États-Unis et la Chine. Cependant, ce partenariat suscite des inquiétudes : Anduril ne se limite pas aux systèmes de détection. Spécialisée dans les essaims de missiles autonomes interconnectés et les essaims de drones de combat, l'entreprise pourrait aller beaucoup plus loin.
De tels partenariats se multiplient entre les géants de l'IA et les entreprises de défense. Anthropic collabore avec Palantir, et Meta a annoncé un partenariat pour son modèle Llama avec plusieurs entreprises, dont Anduril et Palantir. Si les annonces actuelles concernent la défense, cela ne représente probablement qu'une première étape. Ces entreprises d'armement ont désormais accès aux meilleurs modèles de langage et pourraient développer des systèmes offensifs entièrement automatisés.